Un vaccin contre certains cancers
Chaque année, en France, le nombre de cancers liés à l’infection par les HPV est estimé à plus de 6 300 dont :
- 2 900 cancers du col de l’utérus chez la femme (1 100 décès, soit en moyenne 3 morts par jour)
- 1 720 cancers de l’oropharynx, du larynx, de la cavité orale, de l’anus et du pénis chez l’homme
- 32,7% de filles vaccinées contre les HPV (pour le schéma complet à 16 ans – cohorte 2004)
(Source INCa fiche repère Papillomavirus et cancer et Santé publique France – Bulletin mai 2021)
Les HPV sont des virus humains appelés papillomavirus qui se transmettent sexuellement (par contact intime avec les muqueuses, même sans pénétration). 80% des femmes et des hommes sont exposés à ces virus au cours de leur vie.
Les infections à HPV disparaissent généralement en quelques mois mais une petite proportion peut persister et évoluer en maladie. Il existe près de 200 types de HPV dont certains sont à l’origine de lésions précancéreuses et de six types de cancers : col de l’utérus, pénis, vulve, vagin, anus, VADS (voies aérodigestives supérieures) aussi appelés cancers ORL.
Recommandé dès 11 ans
Il existe un vaccin contre les HPV qui a fait preuve de son efficacité (il prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine des cancers). Il est recommandé à toutes les jeunes filles et depuis 2021 à tous les jeunes garçons dès 11 ans.
- De 11 à 14 ans : 2 injections (à 6 mois d’intervalle).
- Rattrapage de 15 à 19 ans : 3 injections (à 0, 2 et 6 mois d’intervalle).
- Le vaccin n’est pas remboursé après 19 ans.
La vaccination contre les HPV doit être réalisée avant le début de la vie sexuelle des jeunes pour les protéger (60% des contaminations ont lieu pendant la première année de la vie sexuelle).
La couverture vaccinale contre les HPV demeure faible en France (autour de 32%) contre 78% en Australie, 80% en Suède, 86% en Grande-Bretagne, 87% au Portugal….
C’est un vaccin sûr et efficace. Depuis plus de 10 ans, plus de 6 millions de doses ont été prescrites en France et plus de 200 millions dans le monde. Dans la grande majorité des cas, il n’y a pas d’effet secondaire. Il n’y a pas de lien démontré scientifiquement entre la vaccination contre les HPV et la survenue de maladies auto-immunes.
Aide financière pour le vaccin anti-HPV
La Ligue contre le cancer de Loire-Atlantique prend en charge (depuis janvier 2021) le coût résiduel du vaccin pour les personnes n’ayant pas de complémentaire santé afin de lever le frein financier face au vaccin anti-HPV et lutter contre les inégalités sociales en santé.
En pratique, la part mutuelle est avancée par le pharmacien qui envoie ensuite une demande de remboursement à la Ligue.
Actuellement, le coût de chaque dose de vaccin (2 ou 3 doses selon l’âge / 136,70 € la dose) est pris en charge à 65% par la Caisse d’assurance maladie. Les 35% restants sont généralement remboursés par les complémentaires santé.
Service Prévention : 02 40 14 00 14 / prevention.cd44@ligue-cancer.net